FAQ : Lumpy skin disease (dermatose nodulaire contagieuse)

Cette page répond aux questions actuelles concernant la maladie animale « dermatose nodulaire contagieuse » (ou « LSD »).

Qu'est-ce que la dermatose nodulaire contagieuse (LSD) ?

La dermatose nodulaire contagieuse (LSD, également appelée dermatitis nodularis) est une maladie virale hautement contagieuse et à déclaration obligatoire qui touche principalement les bovins. Les animaux atteints de dermatose nodulaire contagieuse développent des nodules cutanés de 0,5 à 5 cm de diamètre. Les zones cutanées touchées nécrosent au bout de cinq à sept semaines. Les animaux présentent également des symptômes tels que fièvre, apathie, perte d'appétit, écoulements nasaux et oculaires et hypertrophie des ganglions lymphatiques. Bien que le taux de mortalité soit faible, la maladie peut causer de grandes souffrances aux animaux et entraîner des pertes économiques, principalement dues à une baisse de la production laitière et à des lésions cutanées.

Comment la LSD se transmet-elle ?

Le virus est principalement transmis par des insectes piqueurs. Il se trouve dans les lésions cutanées (nodules), dans la salive, dans les sécrétions oculaires et nasales, dans le lait et dans le sperme des animaux infectés. Le contact direct entre animaux ou avec des objets contaminés peut également transmettre la maladie. Les humains ne peuvent pas être infectés.

La maladie peut-elle se transmettre à l'homme ?

Non. Elle n'est pas transmissible à l'homme et la consommation de produits provenant d'animaux infectés ou vaccinés ne présente aucun risque pour la santé (Source : communiqué de presse de la Confédération : 4 juillet 2025).

La maladie s'est-elle déclarée en Suisse ?

Non. À l'heure actuelle, aucun cas de maladie de la peau bosselée n'a été recensé en Suisse. Cependant, comme des cas ont été signalés en France près de la frontière, la Suisse est menacée. Plusieurs cantons de Suisse romande se trouvent dans un rayon de 50 km autour des exploitations françaises touchées. Les autorités vétérinaires suisses ont donc mis en place une zone de surveillance. Dans cette zone, tous les animaux sensibles sont vaccinés contre la maladie. L'objectif est de créer un tampon immunitaire afin d'empêcher autant que possible la propagation de cette maladie hautement contagieuse en Suisse. Les zones de surveillance sont adaptées en permanence à l'évolution de l'épidémie.

Quels animaux sont concernés ?

Les bovins, les buffles et les bisons peuvent être infectés.

Comment garantit-on qu'aucun produit provenant d'animaux atteints de la LSD ne soit commercialisé ?

Tous les animaux sont soumis à une inspection ante mortem et post mortem, chaque animal est autorisé individuellement par les autorités cantonales à être abattu s'il est en bonne santé.

Peut-on continuer à consommer de la viande ?

Oui, la viande peut continuer à être consommée sans crainte. Il n'y a aucun risque de contagion pour l'homme.

Il n'est pas possible d'exclure totalement que des produits provenant d'animaux porteurs du virus soient commercialisés. La période d'incubation peut aller jusqu'à 28 jours, ce qui signifie que l'infection peut rester longtemps non détectée. Le virus ne peut être détecté de manière fiable en laboratoire que si l'animal présente des symptômes cliniques. En l'absence de symptômes cliniques, le test de dépistage est généralement négatif.

Quelles sont les mesures de sécurité applicables aux points de vente et aux consommateurs finaux ?

Aucune, la maladie est sans danger pour l'homme.

Quelle stratégie de lutte les autorités vétérinaires poursuivent-elles ?

Afin d'empêcher la propagation, il convient de réduire au minimum le risque de transmission. C'est pourquoi il est recommandé de protéger autant que possible les bovins contre les insectes piqueurs.

La dermatose nodulaire contagieuse est une maladie animale hautement contagieuse et donc à déclaration obligatoire. Toute personne qui détient ou s'occupe d'animaux doit immédiatement signaler les cas suspects au vétérinaire responsable du cheptel.

Dans la zone de surveillance (rayon de 50 km autour de l'exploitation concernée), tout transport d'animaux est interdit ou fortement restreint. L'OSAV a ordonné que tous les animaux sensibles dans la zone de surveillance soient vaccinés. Les expériences faites dans d'autres pays montrent qu'une zone de vaccination de 50 km combinée à une restriction des mouvements d'animaux permet d'endiguer efficacement la LSD.

La vaccination est-elle utile ?

Oui, la maladie de la peau bosselée est une épizootie hautement contagieuse dont la propagation peut causer d'immenses dommages économiques. Il est primordial pour l'agriculture et l'industrie alimentaire suisses ainsi que pour le bien-être animal d'empêcher la propagation de cette épizootie en Suisse.

La vaccination de tous les animaux sensibles dans la zone de surveillance est le seul moyen efficace d'y parvenir.

Qui paie la vaccination ?

Le coût du vaccin est pris en charge par la Confédération, tandis que les cantons assument les frais liés à la vaccination. Il n'y a pas de coûts directs pour les éleveurs.

Mon exploitation se trouve en dehors de la zone de vaccination, puis-je quand même faire vacciner mes animaux ?

Non, une vaccination volontaire en dehors de la zone de surveillance n'est ni judicieuse ni possible. Les animaux vaccinés sont soumis à des restrictions en matière de transport et leur lait doit être pasteurisé pendant 14 mois après la vaccination. L'expérience acquise en Europe du Sud-Est montre qu'une zone de vaccination de 50 km est suffisante pour endiguer la propagation de la maladie.

Quel est l'impact du LSD sur le marché de la viande ?

La maladie touche les bovins, les buffles et les bisons et entraîne des pertes économiques principalement dues à une baisse de la production laitière et à des lésions cutanées.

Chez les bovins atteints de la dermatose bulleuse, des nodules de 0,5 à 5 cm de diamètre se forment sur la peau. Les zones cutanées touchées nécrosent au bout de cinq à sept semaines. La guérison des lésions peut prendre 4 à 6 mois, et des lésions cutanées permanentes sont inévitables dans les cas cliniques (source : OSAV). Des restrictions commerciales régionales temporaires sont à prévoir dans les zones de protection et de surveillance.

Les consommateurs peuvent continuer à consommer de la viande sans crainte, car la maladie est inoffensive pour l'homme.

Quelles restrictions concrètes faut-il prévoir pour une exploitation en cas d'apparition d'un foyer dans le voisinage ?

L'objectif premier est d'empêcher la propagation de la maladie. C'est pourquoi, en cas d'apparition d'un foyer, des zones de protection et de surveillance (20 ou 50 km) sont mises en place autour du cheptel contaminé. Il faut s'attendre à des restrictions concernant le transport des animaux et les produits et sous-produits animaux dans ces zones.

Dans la zone de protection et de surveillance, tous les animaux sensibles doivent être vaccinés.

Retour de l'estivage depuis les zones de vaccination contre la LSD

Au cours des prochaines semaines, les animaux estivés retourneront dans leurs exploitations d'origine. Suite à l'apparition de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en France, des règles particulières doivent être respectées pour les animaux provenant des zones de vaccination.

À cet effet, il convient de se référer au schéma décisionnel (seulement disponible en allemand).

Il est également important que l'exploitation d'origine se prépare au retour des animaux.

  • L'exploitation sera mise sous séquestre (séquestre simple 1ere degré) pendant au moins 28 jours et, à l'issue de cette période, elle sera inspectée par le service vétérinaire cantonal afin de détecter d'éventuels symptômes de la DNC.
  • En raison de la mise sous séquestre prévue, il peut être judicieux de vendre les veaux d'engraissement ou autres animaux destinés à la vente avant le retour des animaux provenant de la zone réglementée.
  • - Les exploitations de destination doivent prendre des mesures pour protéger les animaux contre les insectes vecteurs de maladies (voir recommandations de l'OSAV).
  • S'il s'avère nécessaire d'abattre des animaux provenant de l'exploitation sous séquestre, cela n'est possible qu'avec l'autorisation du service vétérinaire cantonal et avec un transport direct vers l'abattoir.
  • L'abattage doit être annoncé à l'abattoir au moins deux jours à l'avance.

Les animaux provenant de la zone de vaccination peuvent être transportés directement à l'abattoir avec l'autorisation du vétérinaire officiel et après inscription auprès de l'abattoir (2 jours avant l'abattage). Afin de minimiser le risque de propagation de la maladie et de contourner les mesures de protection telles que la fermeture de l'exploitation et la lutte contre les insectes, il convient d'envisager un abattage direct dans la mesure du possible.

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. Lumpy skin disease (dermatose nodulaire contagieuse)

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